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Un historien du dimanche (1980)

lundi 7 juillet 2008, par Guillaume Gros

Un Historien du dimanche , Éditions du Seuil, 1980, 219 pages (sans index)

 Publié en 1980, cet ouvrage est un livre d’entretien avec Michel Winock qui a réédité une partie de l’œuvre de Philippe Ariès, au Seuil, au début des années 1970. A la fois autobiographie et essai d’égo-histoire, ces entretiens évoquent l’itinéraire politique et intellectuel de celui qui est devenu, un auteur vedette, avec son grand livre sur la mort (1977). Ils prolongent les chapitres autobiographiques du Temps de l’histoire paru en 1954 et complètent l’entretien donné par Philippe Ariès dans le Nouvel Observateur (20 février 1978) avec André Burguière, entretien qui consacrait Philippe Ariès comme historien des mentalités. Cet ouvrage n’a jamais été réédité.

 Quatrième de couverture (texte de l’éditeur)

« Philippe Ariès a été en délicatesse avec les RR PP Jésuites, un jury d’agrégation, le Général de Gaulle, les curés de gauche, l’histoire événementielle, un monstre froid nommé l’Etat, l’administration, l’Université, le bacille de Koch, le national-progressisme de la droite au pouvoir, les enfants de Marx et de Coca Cola. En revanche, il cousine ou conspire avec les Pieds-Noirs, les Algériens de Maisons-Laffitte, les gauchistes, les maurrassiens hétérodoxes, la liturgie latine, l’histoire selon les Annales, l’ancienne France, les Québécois, la sociabilité méditerranéenne, le vin blanc de Californie, Michel Foucault, Ivan Illich, la Maison de France...

Historien d’avant garde, longtemps solitaire, brusquement célèbre, il a pressé notre passé de quelques questions aussi nouvelles que fondamentales ; quelles étaient les attitudes de nos ancêtres devant la naissance, l’enfance, la famine, la sexualité, la mort ? Avec lui, la vieille histoire historisante, la chronique des grands, les événements politiques, les guerres entre les peuples ont pris figure d’anecdotes : le tuf de notre passé est ailleurs, en deçà de nos consciences et au-delà de nos manuels.

Personnalité peu commune, qui avoue ses contradictions avec une franche joie de vivre et un goût prononcé pour l’amitié, Philippe Ariès se rit des étiquettes sous lesquelles on voudrait consigner les individus et contenir les passions. S’il aime une chose entre toutes, c’est la liberté de l’esprit - comme on pourra l’apprécier tout au long de cet auto-portrait. »

 Composition de l’ouvrage.

Après une courte introduction de Michel Winock expliquant sa rencontre avec l’historien, le livre s’organise en huit parties :

 Une parentèle atlantique
 Le temps des culottes courtes
 La Sorbonne et l’Action française
 Saisons de guerre
 Le Temps de l’histoire
 Le monde extérieur
 Aventures de la Nation française
 Les nouveaux historiens

Le livre se termine par une « Postface » où « il est question de la foi, de la politique et de l’avenir ».

Philippe Ariès présenta son livre à Apostrophes, magazine littéraire télévisée phare de l’époque animé par Bernard Pivot.

L’ego-histoire dans Pages retrouvées (Cerf, 2020)

Pour prolonger cette réflexion passionnante sur l’articulation entre l’itinéraire intellectuel et l’œuvre de Philippe Ariès consultez l’article de notre site sur Pages retrouvées, recueil d’articles inédits de Philippe Ariès et en particulier le chapitre intitulé « Ego histoire et historiographie ».

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