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Revue "POPULATION", Ined (1953)

dimanche 31 janvier 2010, par Guillaume Gros

Extrait de Population, (8e année), 1953, n° 3 (juillet-septembre). Revue trimestrielle de l’Institut national d’études démographiques.

 “Historien du dimanche”, marginal par rapport à l’université, Philippe Ariès a toutefois trouvé, dans l’immédiate après guerre un soutien inespéré auprès de l’Institut national des études démographiques qui, dès 1949, lui donne l’occasion de diffuser les thèses de l’ Histoire des populations françaises (1948), dans la revue Population , autour du thème "Attitudes devant la vie et devant la mort du 17e siècle au 19e siècle".

 C’est par l’intermédiaire de Louis Chevalier, habitué du salon de Daniel Halévy, sur les conseils d’Alfred Sauvy, que Philippe Ariès est contacté à la suite de la publication de son ouvrage sur les populations. Jusqu’au milieu des années cinquante, l’historien livra 5 contributions dans le cadre de publications de l’Ined.

 Nous avons reproduit la première page du tiré à part de l’article de Philippe Ariès de 1953 intitulé « Sur les origines de la contraception en France » (réédité depuis [1]) car il est accompagné d’une présentation du texte et de l’historien par la revue « Population » qui met en valeur la nouveauté des thèses du premier grand livre de l’historien.

Texte de présentation de la revue Population

« Un phénomène aussi important, aussi lourd de conséquences que la limitation des enfants de la famille n’a guère retenu jusqu’ici l’attention des historiens. Aucun ouvrage de langue française n’a été consacré à cette question ; à notre connaissance, le seul ouvrage spécialisé sur ce sujet est celui de Himes en américain, déjà introuvable, bien que paru en 1936.

Cependant M. Philippe Ariès avait déjà apporté, sur cette question, une importante contribution dans son “Histoire des populations françaises” [2] et dans Population [3]. De nouvelles lumières sont apportées ici, en même temps qu’est présentée une thèse, qui, sur quelques points, s’oppose aux vues exprimées sur ce sujet par le R. P. Riquet [4].

La question présentant une importance considérable, non seulement du point de vue historique pur, mais pour l’étude du comportement éventuel des populations des actuels pays sous-développés, l’I.N.E.D. a entrepris sur ce sujet délicat des recherches spéciales et lui consacrera prochainement un cahier.

Il n’a pas été possible, dans cet article qui porte sur des questions physiologiques aussi intimes, d’éviter des termes bruts. Les citations en particulier ne ménagent pas le lecteur. Qu’il veuille bien nous en excuser. »


[1Cf. P. Ariès, Essais de mémoire, 1943-1983, Seuil, 1993, coll. « L’univers historique », p. 309-318

[2Editions Self, Paris, 1948

[3Attitudes devant la vie et devant la mort du 17e au 19e siècles, Population, 1949, n° 3, (juil.-sept.).

[4Christianisme et population, Octobre-décembre 1949