Odile Jacob, 2006, 364 pages avec index
Ce compte rendu est extait d’une note de lecture intitulée "Pour une histoire culturelle, intellectuelle et politique des historiens" parue dans les Cahiers d’Histoire immédiate (Toulouse, n° 32, automne 2007, pp. 293-297) qui rendait compte également des ouvrages de BLETON-RUGET Annie et POIRRIER Philippe, Le Temps des sciences humaines. Gaston Roupnel et les années trente, (Editions Manuscrit Université, MSH Dijon, 2006, 279 pages) et de VIDAL-NAQUET Pierre, L’histoire est mon combat, Entretiens avec Dominique Bourel et Hélène Monsacré, (Paris, Albin Michel, coll. « Itinéraires du savoir », 2006, 220 pages).
Début du compte rendu
« Le modernisme des Annales se traduit surtout par une attention aux problèmes du présent qui les distingue des autres revues d’histoire, y compris d’histoire contemporaine et qui s’estompera dans les Annales ESC après la Seconde Guerre mondiale. » Telle est l’une des dimensions fortes du projet de la revue fondée par Lucien Febvre et Marc Bloch et dont André Burguière s’est attaché à suivre le parcours, de l’histoire des mentalités des années trente au tournant anthropologique des années 70 et 80. Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, représentant de cette école des Annales dont il est le porte-parole dans les colonnes du Nouvel-Observateur, André Burguière délimite de façon assez stricte son champ d’étude qui n’est ni « une histoire événementielle, ni une sociologie historique de l’Ecole des Annales, ni une réflexion épistémologique sur les fondements de la connaissance historique (…) » mais plutôt une conversation qu’il aimerait saisir « en suivant leur cheminement d’un livre ou d’un article à l’autre et d’un historien à l’autre ».
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Guillaume Gros
