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P. Ariès, Pages retrouvées, Le Cerf, 2020

lundi 22 juin 2020, par Guillaume Gros

Philippe Ariès, Pages retrouvées, Le Cerf, 304 p. Préface et édition établies par Guillaume Gros.

Présentation de l’éditeur

Philippe Ariès n’a pas tout dit. Le grand historien de l’enfance et de la mort a écrit des dizaines d’articles dans des revues de référence. Ils n’avaient, jusqu’à aujourd’hui, jamais été publiés en un volume. Les voici enfin réunis.

Cette édition inédite se divise en deux parties. La première, « Rajeunir l’histoire », rassemble des textes de Philippe Ariès à propos des civilisations, où il évoque les religions depuis l’Antiquité jusqu’à la Révolution, la Méditerranée, Byzance, l’Afrique du Nord, l’histoire des Parisiens au XIXe siècle ou encore le syndicalisme français. L’occasion pour l’historien de dessiner des portraits savoureux de Charlemagne, Charles Quint, Machiavel, Louis XIII et même Marc Bloch. La seconde partie, « Cheminements », permet de comprendre les origines de ses théories en redécouvrant trois thèmes essentiels de ses travaux : l’égo-histoire, où il revient sur sa vocation, la place de l’enfant dans la famille, et enfin le rapport de nos sociétés à la mort.
Une contribution essentielle à l’histoire.

Sommaire de l’ouvrage

Introduction : « Philippe Ariès : un autre regard »

Première partie : Rajeunir l’histoire

Chapitre 1. Mes combats pour l’histoire
 L’histoire pour le grand public
 Henri Berr et la « Bibliothèque de synthèse historique »
 Les méditations de Daniel Halévy sur l’histoire
 Histoire de la Méditerranée au XVIe siècle par Fernand Braudel
 De trois histoires de France
 Lucien Febvre. Combats pour l’histoire
 Marrou. De la connaissance historique

Chapitre 2. Moments, lieux de mémoire, figures
 La fin des Celtes
 Edouard Perroy : la guerre de Cent ans
 Charles Quint
 La France de Louis XIII et de Richelieu

Chapitre 3. Mentalités, cultures et sensibilités
 Paul Renucci, L’aventure de l’humanisme européen au moyen âge
 L’empirisme des bâtisseurs de cathédrales
 Les villes marchandes aux XIVe et XVe siècles
 Histoire économique et sociale

Chapitre 4. Regards sur d’autres civilisations
 Entre la Méditerranée et l’Asie : Byzance
 Histoires de l’Afrique du Nord
 René Grousset, L’empire du Levant : histoire de la question d’Orient

Chapitre 5. Religions d’hier et d’aujourd’hui.
 Religions d’hier et d’aujourd’hui
 Le clergé français sous la révolution et l’empire
 Le protestant français

Chapitre 6. Les origines de la France contemporaine
 Daniel Guérin, La lutte des classes sous la première République
 1848 et la société française
 Féodalité des partis et tempéraments politiques dans la France contemporaine
 Une histoire des Parisiens au XIXe siècle

Chapitre 7. Pour comprendre l’histoire de notre temps.
 Raymond Aron : de l’armistice à l’insurrection
 David Rousset, l’univers concentrationnaire
 Victor Andreïevitch Kravchenko, J’ai Choisi la liberté
 L’évolution du syndicalisme français
 L’ouvrier devant la machine
 Sur l’absence d’un grand parti conservateur

Deuxième partie : cheminements

Chapitre 8. Ego-histoire et historiographie.
 Une interprétation tendancieuse de l’histoire des mentalités

Chapitre 9. Sur les traces de l’enfant
 La famille et ses âges
 D’hier à aujourd’hui. D’une civilisation à l’autre

Chapitre 10. Autour de la mort
 La religion de la mort
 La liturgie ancienne des funérailles

Revue de presse

La Croix

Jean-Pierre Rioux conclut ainsi son article dans La Croix : « Ainsi Ariès, homme de l’ancien temps, n’a pas cessé de démasquer nos “mentalités” contemporaines. Lisons-le donc. Ça aide ! »

Libération

Dominique Kalifa conclut, dans Libération, « L’ouvrage se clôt sur quelques textes plus personnels, dans lesquels Ariès évoque les principaux thèmes d’une œuvre atypique, bâtie en solitaire, mais aujourd’hui reconnue comme l’une des plus inventives du second XXe siècle ».

Sébastien Lapaque, Le Figaro

Sébastien Lapaque écrit notamment dans Le Figaro : « Il est fascinant de vérifier aujourd’hui la puissance des intuitions de Philippe Ariès (1914-1984), le grand historien de l’enfance et de la mort. »

« Le Cours de l’histoire » sur France Culture

Dans le cadre d’un cycle d’émissions consacrées, aux “Ages de l’enfance”, Guillaume Gros a présenté, sur France-Culture, Pages retrouvées dans le "Cours de l’histoire" de Xavier Mauduit : « Les penseurs humanistes, en proposant une définition neuve de l’éducation, bouleversent la conception que les sociétés occidentales ont de l’enfance. Nous plongeons aujourd’hui dans la vie de ces enfants de l’âge moderne. »
Emission diffusée le 5 février et rediffusée le 30 avril 2020.

L’Incorrect, entretien

Dans un entretien avec Jérôme Besnard intitulé "Philippe Ariès, historien traditionaliste libre" (avril 2020, p. 64-65), G. Gros conclut : « Ce qui fait la force de l’œuvre de P. Ariès est qu’aujourd’hui plus que jamais, ses thèmes (la démographie, les attitudes devant la vie et la mort, le rôle de l’enfance et l’affectivité dans la famille, la vie privée) nous donnent des clés pour comprendre le présent. »

La revue "Études"

Guillaume Cuchet, dans la revue Études, de mars 2020, écrit notamment : « La plupart de ces textes, qui sont souvent des comptes rendus dans le style renouvelé des annales (de Fernand Braudel, Henri-Irénée Marrou, Lucien Febvre, Louis Chevalier, etc.), sont d’une grande qualité. Signalons simplement ce qui est peut-être la vraie révélation du livre : ce bel article de 1953 sur “la religion de la mort” et les mutations de l’eschatologie chrétienne qui annonçait, à bien des égards, ses réflexions plus tardives sur la « mort de soi ». Un très beau livre, donc. »

Le Figaro Histoire

Jean Sévilla, dans un article intitulé “Ariès à fronts renversés” (février-mars 2020, p. 24-25) écrit notamment : « Historien hors normes dont la carrière s’est construite en marge de l’Université, Philippe Ariès fut un pionnier de l’histoire des mentalités ».

L’Opinion Indépendante

Dans un article intitulé « Philippe Ariès retrouvé » (6 mars 2020), Christian Authier écrit : « Bref, voici l’ouvrage idéal pour appréhender l’œuvre de celui qui se surnommait “historien du dimanche” (selon le titre du livre d’entretiens avec M. Winock publié en 1980), un historien aussi atypique que passionnant »

Livre hebdo

Laurent Lemire, dans Livre hebdo (17 janvier 2020), met en avant dans un article intitulé "Les dimanches d’un historien", la figure du pionnier : « Il n’aimait pas les biographies, il préférait l’histoire complexe, celle qui raconte l’époque dans les interstices des documents, celle qui fait émerger de façon subreptice une sensibilité perdue. »

L’Histoire

Dans “Cheminer avec Philippe Ariès” dans la rubrique "Vie de l’édition", le mensuel l’Histoire (mars 2020) signale la publication de Pages retrouvées : « Voici rassemblés aux éditions du Cerf des articles que le grand historien avait écrits pour des revues spécialisées ».

Le Figaro Magazine

Dans un article "Ariès ressuscité" (28 février 2020), Philippe Maxence conclut : « À sa manière, Ariès a démontré, par son parcours et son œuvre, que traditionalisme ne rime pas forcément avec conservatisme, mais qu’il peut offrir aussi un dynamisme novateur. »

En attendant Nadeau

« Un sociologue des milieux des praticiens des sciences sociales, Bertrand Müller, a pu écrire que la plupart des livres du grand historien Lucien Febvre ont été rédigés comme des comptes rendus, exercice qui occupa dans la vie du savant une place très importante. C’est la signature de l’œuvre d’un éminent lecteur. Philippe Ariès est l’auteur d’une œuvre de facture très différente, ce qui ne l’a pas empêché d’être également un lecteur aigu, comme le montrent ces Pages retrouvées. » (Richard Figuier, 10 mai 2020).

Royaliste

Dans le numéro du 23 mars 2020, Gérard Leclerc écrit : « Ce qui caractérise fondamentalement Ariès, c’est une curiosité anthropologique qui se trouve beaucoup plus satisfaite par le recours aux disciplines historiques que par la philosophie. Mais elle ne se refuse rien, pas plus la philosophie que la religion, car il s’agit de comprendre notre condition à la fois dans ses aspects les plus concrets mais aussi les plus mystérieux. »

Storiavoce.com

Chistrophe Dickès fondateur et animateur de la première web radio consacrée à l’histoire a reçu Guillaume Gros pour évoquer Pages Retrouvées : « L’émission “Pourquoi tant d’Histoire” s’arrête aujourd’hui sur l’œuvre d’un homme qui se qualifiait lui-même d’historien du dimanche : Philippe Ariès. Spécialiste de l’histoire des mentalités, originaire d’un milieu maurrassien, il s’impose pourtant dans le milieu universitaire comme une référence pour ses travaux sur la mort et l’enfance. Guillaume Gros, spécialiste de son œuvre, a sélectionné une série de ses principaux articles parue aux Editions du Cerf. »

L’OURS

Dans le mensuel socialiste de critique politique et culturelle (septembre-octobre 2020, n° 501, p. 10), Fabien Conord dans un article intitulé “Actualité de Philippe Ariès” évoque la richesse des analyses de Philippe Ariès pour l’histoire politique aux XIXe et XXe siècles concluant ainsi son propos : « Autant de pistes qui témoignent de l’intérêt toujours vif que l’on peut prendre à lire Philippe Ariès et à convoquer le passé pour tenter d’appréhender avec plus de finesse et de distance le présent. »

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